MÉMORANDUM EN VUE DES ÉLECTIONS RÉGIONALES  
DE JUIN 2024  
Nous sommes la FONDATION RURALE DE WALLONIE. Un organisme  
indépendant et pluraliste, en charge de missions de service  
public :  
Accompagnement des opérations de développement rural (ODR)  
Accompagnement des communes sollicitant la subvention  
BiodiverCité  
Interface Leader  
Expertise du milieu rural  
Facilitateur Plan bois-énergie (secteur public)  
Nous sommes des hommes et des femmes aux compétences multiples et complémentaires.  
Notre mission : le développement DURABLE de la Wallonie.  
Nous sommes des agents formés et outillés pour être des professionnels de la participation citoyenne  
et de l’accompagnement de projets, en phase avec les outils de notre époque et les préoccupations de  
notre temps.  
Nous sommes présents quotidiennement sur le terrain aux côtés des citoyens, des acteurs territoriaux  
et des élus.  
Nous travaillons en équipes réparties dans toute la Wallonie. Les communes que nous accompagnons,  
nous les étudions, nous les arpentons. Nous les connaissons.  
Depuis plus de 40 ans, nous travaillons pour que le milieu rural reste un lieu de vie et de travail.  
Nous voulons développer du lien et de la vie dans nos villages.  
Anticiper le futur, impliquer les jeunes générations et intégrer les aînés.  
Améliorer la qualité et le cadre de vie de tous les citoyens grâce à des projets concrets.  
Nous mettons notre expérience, nos expertises et nos compétences au service des communes, de la  
Wallonie et de tous ses partenaires.  
Vous trouverez dans les pages suivantes nos recommandations pour les prochaines années.  
Nous sommes convaincus que vous saisirez l’importance d’associer les communes rurales et leurs  
habitants au futur de la Wallonie.  
ENSEMBLE, AVEC VOUS, POUR DES VILLAGES VIVANTS.  
Découvrir notre institution en vidéo :  
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Nous sommes  
disponibles pour v  
ous rencon  
VERS UNE OPÉRATION DE DÉVELOPPEMENT RURAL  
SIMPLIFIÉE, DYNAMIQUE ET PARTICIPATIVE  
L’Opération de développement rural (ODR) est un PROCESSUS PARTICIPATIF mené au niveau communal. Il permet d’informer,  
de consulter et de coconstruire avec les habitants l’avenir de leur commune.  
L’opération de développement rural s’organise en deux phases : l’ÉLABORATION du Programme Communal de  
Développement Rural (PCDR), document de référence, et sa MISE EN ŒUVRE, après approbation par le Gouvernement  
wallon.  
Ce programme est bâti sur un diagnostic coconstruit par un bureau d’études, les citoyens et les élus et analysant tous les  
aspects composant une commune rurale.  
Sur cette base, le PCDR définit une stratégie de développement à 10 ans qui prendra forme grâce à des projets concrets et  
transversaux, visant l’amélioration de la vie locale et du cadre de vie dans une démarche de développement durable.  
Ces projets, propres au territoire et sollicités par les citoyens, peuvent être financés ou cofinancés par la Wallonie.  
Les premières opérations ont été menées dans les années 80. Depuis, la société a changé. Les politiques et gouvernances  
ont évolué. Les habitudes, les préoccupations, les modes de vie et de communication ne sont plus les mêmes. Nos outils  
et nos méthodologies aussi.  
Nous avons toujours été force de propositions pour faire évoluer les politiques de Développement rural, notamment  
les textes législatifs de 1991 et 2014 qui ont permis de grands ajustements. C’est dans cette volonté de progression  
continue que nous partageons aujourd’hui notre réflexion basée sur notre expérience et notre expertise de terrain  
des opérations de développement rural.  
ÉLABORATION  
L’élaboration du PCDR, des informations-consultations villageoises jusqu’à la validation par la Commission Locale  
de Développement rural (CLDR), dure en moyenne 36 mois (hors circonstances particulières comme la période  
électorale, Covid…)*.  
Il faut en outre ajouter à ces 36 mois le temps des étapes préliminaires (décision du Conseil communal, choix  
de l’accompagnement FRW par la/le Ministre, désignation de l’auteur de PCDR, rédaction de la partie « Analyse  
socio-économique »…) et celui des étapes finales (approbation par le Conseil communal, présentation au Pôle  
Aménagement du Territoire, approbation par le Gouvernement wallon).  
Cela représente beaucoup de temps avant que les citoyens puissent voir une première concrétisation dans leur  
commune.  
Les citoyens, qui s’investissent bénévolement, s’épuisent et les chiffres de la participation diminuent au fil des mois.  
Pour une ODR simplifiée, dynamique et participative, il est essentiel de réduire le temps d’élaboration du PCDR  
CONCRÈTEMENT :  
• En amont des consultations citoyennes, faire travailler les forces vives du territoire sur le diagnostic et la stratégie  
= 4 mois  
• Recentrer la participation citoyenne sur des moments-clefs, dynamiques et attractifs (appel à idées citoyennes)  
= 4 mois  
• Finaliser le PCDR directement par les forces vives du territoire et un panel de citoyens  
= 4 mois  
Osons un concept participatif où les citoyens sont consultés et réagissent sur des objectifs  
de développement travaillés en amont par les forces vives du territoire et mobilisés sur des  
éléments concrets (les projets) dans un timing réduit.  
Le document du PCDR est dense, tant en nombre de pages qu’en terme de complexité. Sa conception est  
potentiellement une perte d’énergie, de motivation, de temps et d’argent pour l’ensemble des acteurs concernés :  
les citoyens, les communes et la Wallonie.  
• Le diagnostic des spécificités de la commune est souvent une juxtaposition de données brutes et non analysées.  
• La stratégie n’est généralement pas engageante pour des lecteurs non initiés et provoque souvent le décrochage  
de l’intérêt des citoyens pour le processus ODR.  
• Les projets, pourtant à visée concrète, sont développés dans des fiches trop conséquentes qui doivent de toute  
façon être actualisées au moment de leur activation / négociation.  
*Ce chiffre est issu d’un questionnaire mené en interne et sur base d’un échantillon de 40 communes récemment en élaboration.  
Pour une ODR simplifiée, dynamique et participative, il est essentiel de simplifier le document PCDR pour en faire  
un outil plus efficient et adapté à la société actuelle.  
CONCRÈTEMENT :  
• Un diagnostic unique fourni aux communes par la Wallonie, mis à jour régulièrement et servant de base à tous les  
plans, programmes et appels à projets. Cette analyse devrait prendre la forme d’un rapport concis et facilement  
appropriable par tous.  
• Une stratégie propre à la commune mais s’inscrivant dans les objectifs fixés par la Wallonie.  
• Des fiches-projets simplifiées qui seront étoffées au moment de leur réalisation réelle, hormis trois fiches-projets  
détaillées pour les premiers projets activables.  
Osons un document réduit, synthétique, de qualité et utile.  
MISE EN ŒUVRE  
Osons...  
… des laboratoires ruraux  
Le décret du Développement rural actuel (2014) offre un large champ d’action qui pourrait  
davantage être exploité. Nous devons, ensemble, élargir les perspectives et le champ des possibles  
en matière de projets subventionnables (dont les immatériels) et redonner aux opérations de  
développement rural leur rôle premier de laboratoires tournés vers le futur.  
… une augmentation du budget  
Les communes sont de plus en plus nombreuses à mener une Opération de développement rural. Il  
est donc essentiel que le budget Développement rural s’adapte en conséquence.  
Les communes ont également de moins en moins de moyens financiers pour mettre en œuvre les  
projets.  
Le « droit de tirage », défendu par un certain nombre de communes rurales, est difficilement  
transposable dans le contexte de la politique du Développement rural. Les communes introduisent  
des projets d’ampleur variable, avec des rythmes d’investissement différents.  
Il est donc quasiment impossible de fixer un montant annuel commun.  
C’est pourquoi le système d’introduction de demandes de conventions doit être conservé.  
Il est vrai cependant que la nouvelle politique de plafonnement des projets subventionnés en  
Développement rural nuit à la concrétisation de projets repris dans le PCDR. Ceux-ci ont pourtant  
été sélectionnés et approuvés pour répondre à des besoins identifiés par et pour les citoyens.  
Ces plafonds non indexés obligent les communes à supporter une part de plus en plus importante  
dans le financement des projets, surtout depuis l’augmentation des coûts des matériaux, de  
l’énergie et de la main d’œuvre.  
La volonté de sobriété prônée n’est pas remise en question. Cependant, il semble raisonnable  
que ces plafonds de subventionnement soient indexés annuellement, permettant ainsi à cette  
politique de pérenniser son impact positif sur le cadre de vie des communes rurales.  
… une concrétisation plus rapide  
Pour atteindre plus rapidement la concrétisation des premiers projets, il nous semble important  
que l’approbation de la première demande de convention soit effectuée par la commune et la  
Wallonie en même temps que l’approbation du PCDR.  
PROUVONS QUE C’EST POSSIBLE ET COMMENÇONS PAR DES  
OPERATIONS-PILOTES AVEC DES COMMUNES VOLONTAIRES.  
VERS UNE BIODIVERSITÉ AU CŒUR DE TOUTES LES  
COMMUNES  
« En matière de biodiversité, les communes sont essentielles et incontournables, non seulement pour mettre en  
œuvre des politiques de protection et de restauration sur le territoire public, mais aussi pour mobiliser les citoyens à  
relever collectivement le défi pour plus de nature en Wallonie.  
Pleinement consciente de la perte de biodiversité mondiale, la Wallonie soutient les communes dans leurs actions de  
préservation et de restauration des espaces naturels et de développement de la biodiversité sur son territoire via la  
subvention BiodiverCité. » (Texte issu de l’introduction du vade-mecum de l’appel à projets BiodiverCité)  
CONCRÈTEMENT : UNE PLATEFORME POUR S’INSPIRER ET FAVORISER  
LES INITIATIVES  
Cette nouvelle plateforme de la Wallonie, conçue et alimentée en partenariat avec la Fondation Rurale de Wallonie,  
vise à informer les communes et les citoyens des enjeux de la biodiversité de leur territoire et à guider leurs actions.  
Cet outil simple, ergonomique et multiservices :  
Offre aux communes un outil d’auto-diagnostic facilitant l’élaboration des dossiers BiodiverCité;  
Propose le premier lieu d’échange et de partage d’information regroupant toutes les communes;  
Permet la capitalisation d’éléments-clés pour améliorer la connaissance de chaque commune;  
Améliore la visibilité des projets communaux impactants pour la biodiversité;  
Permet aux personnes ressources de proposer leur expertise aux communes.  
Cet outil numérique doit être intégré au cœur des réflexions communales.  
Il est en effet essentiel de :  
• Favoriser la prise en compte de la biodiversité de manière transversale dès la conception des politiques et projets  
communaux.  
• Mettre la biodiversité au cœur de la mise en œuvre des projets communaux.  
Impliquer, mobiliser et sensibiliser l’ensemble des acteurs de la commune : citoyens, élus, experts...  
Osons réaliser des projets ambitieux et impactants pour la nature en Wallonie.  
Découvrir la plateforme :  
LES ENJEUX  
Il n’existe pas une ruralité wallonne. Mais des ruralités.  
Chaque commune rurale est inscrite dans une histoire, dans une géographie, dans un environnement qui la façonnent  
et lui sont propres. Vresse-sur-Semois est différente de Pecq, de Vielsalm ou encore de Court-Saint-Etienne.  
Toutes doivent faire face aux mêmes enjeux globaux d’aujourd’hui.  
Et chacune a ses propres défis, ses combats à mener, ses faiblesses et, surtout, ses forces.  
Les enjeux qui nous semblent essentiels sont multiformes, comme la ruralité wallonne. Ils sont, dès lors, à activer en  
fonction des spécificités des différents territoires ruraux wallons.  
ENJEUX  
Permettre à chacune et à chacun de vivre en milieu rural quelles que soient sa condition et  
sa situation  
La vie villageoise : maintenir une vie locale forte, resserrer les liens sociaux, favoriser le vivre-ensemble et redonner  
des perspectives à la population fragilisée par les crises successives.  
Le bien-vivre à la campagne : garantir à tous un travail, un logement adapté, l’accès aux soins de santé, une vie  
sociale, culturelle et sportive et des activités permettant une cohabitation de tous.  
La mobilité : favoriser une mobilité durable, en développant la mobilité active (réseaux de voies lentes, liaisons  
intervillages...) et en mettant en place une offre multimodale (co-voiturage, plateforme multimodale, structuration  
des réseaux).  
Stimuler une économie plurielle et équilibrée en travaillant sur 4 axes porteurs  
L’entrepreneuriat local : créer, maintenir et dynamiser les entreprises locales, notamment les commerces de  
proximité. Prêter une attention particulière aux nouveaux modèles économiques, encourager un entreprenariat  
innovant, audacieux et harmonieux permettant de générer des nouveaux domaines d’activités et des compétences :  
coworking, bureaux partagés, groupements d’employeurs, et bien d’autres choses qui sont encore à inventer…  
L’économie circulaire : développer l’économie circulaire et l’économie de la fonctionnalité, qui permettent de  
produire des biens et des services en augmentant l’efficacité de l’utilisation des ressources tout en diminuant  
l’impact sur l’environnement.  
L’agriculture : soutenir l’agriculture familiale et l’émergence de nouvelles filières alimentaires locales, de la  
production à la consommation pour une autonomie alimentaire.  
Le tourisme durable : valoriser les ressources territoriales. Qu’elles soient naturelles, paysagères, historiques,  
gastronomiques ou patrimoniales, celles-ci constituent un atout économique indéniable.  
Sauvegarder le cadre de vie en misant sur des thématiques importantes à interconnecter  
L’aménagement du territoire : maîtriser le capital foncier des communes en localisant les développements  
immobiliers de façon pertinente afin de réduire l’artificialisation des sols et l’étalement urbain, tout en protégeant la  
qualité des paysages. Être attentif au projet de nouveau schéma de développement du territoire.  
L’urbanisme : assurer une localisation pertinente et une densification des zones d’activités économiques, avec une  
bonne intégration paysagère.  
Le logement : assurer un logement pour tous les publics et encadrer les modes d’habitats nouveaux (Bimby,  
habitats groupés ou légers...).  
Les lieux publics : disposer d’endroits conviviaux aménagés dans les cœurs de village pour favoriser les liens  
sociaux.  
Le patrimoine : restaurer, entretenir et valoriser les ressources culturelles, patrimoniales, historiques locales et  
naturelles en préservant la biodiversité.  
La transition énergétique : diminuer la dépendance aux énergies non renouvelables grâce à la production et  
l’autoconsommation d’énergies renouvelables en valorisant les ressources locales (éolien, biométhanisation, bois  
énergie…), le développement des communautés énergétiques et de filières énergétiques durables.  
La biodiversité : mettre la biodiversité au cœur de la conception et de la mise en œuvre des projets communaux.  
Accéder aux services  
Renforcer et redéployer les services de proximité en matière de santé, d’éducation, de transports, de commerce,  
de services bancaires..., pour maintenir et développer la population et toute une série d’activités en milieu rural.  
Intégrer le numérique  
Assurer un accès effectif au numérique et une connectivité qualitative, partout, pour répondre aux enjeux  
des territoires grâce à de multiples projets tels que smart farming, appli mobilité, cartographie participative,  
développement de tiers-lieux et d’espaces de co-working…  
Mobiliser les citoyennes et les citoyens  
Compter encore et toujours sur les citoyennes et les citoyens pour identifier les besoins existants et trouver des  
solutions innovantes et inclusives pour y répondre. Favoriser la consultation pour les projets portés par les pouvoirs  
locaux. Structurer, encadrer et faciliter ces désirs d’investissements citoyens.